Arielle Charbonneau
Designer graphique du sublime logo de VULGAIRE, Arielle Charbonneau est une artiste qui, lorsqu’il est question de production personnelle, aime aborder des thèmes engagés comme le féminisme, la communauté queer, l’inclusivité, etc.
‘‘Pour moi, ma pratique est une façon de communiquer mes idées et de me mettre hors de ma zone de confort. ‘‘
‘‘Je trouve que c'est lorsque j'essaie de nouvelles choses et que je fais des «erreurs» que je réussis à créer quelque chose d'encore plus fort. ‘‘
Entamant son parcours dans le domaine du design graphique au cégep, Arielle a toujours su qu’elle allait exercer un métier d’arts un jour ou l’autre.
‘‘Durant les 3 années de ma technique, j'ai adoré mon expérience et la dualité entre la liberté que ce métier offre et les contraintes qui nous sont imposées.’’
Passionnée, l’artiste est, maintenant, à sa deuxième année d’un baccalauréat du même domaine à l’École de design de l’UQÀM. Même après 5 ans d’études dans la même sphère artistique, elle cite qu’elle en apprend tous les jours. Arielle crée, non seulement, des œuvres artistiques dans son cadre scolaire, mais aussi dans un cadre personnel. D’ailleurs, c’est ce qui l’aide à développer son style et à créer des œuvres dont elle est fière.
‘‘Ces projets personnels m'aident à explorer des sujets et des styles différents, mais aussi à m'évader et à laisser aller mon imagination et ma créativité.’’
Malgré qu’Arielle soit une artiste se lançant constamment dans de nouvelles opportunités, le sentiment d’imposteur refait surface.
‘‘J'ai souvent de la misère à crier haut et fort que je suis une artiste. Pourtant, même si je peux me sentir comme un imposteur en me donnant ce titre, je crois que de plusieurs façons, je suis réellement une artiste.’’
Elle reste, avant toute chose, une personne travaillante et, même s’il est parfois difficile de l’avouer, une certaine peur s’installe. Une peur qui la mène à sa créativité et à réaliser de nouveaux projets.
‘‘Mon éthique de travail, mes idées créatives et mon apparence colorée me définissent le mieux.’’
‘‘Selon moi, la vulgarité est un mot que nous devons nous réapproprier. Être vulgaire n'est pas une mauvaise chose en soi: c'est faire des choses qui ne sont pas acceptées par les autres, être une personne qui sort des sentiers battus et qui n'a pas peur du ridicule.’’
‘‘J'ai une opinion assez nuancée quand vient le temps de parler de censure. Bien sûr, la censure est mauvaise et tout le monde devrait être libre d'exprimer leurs idées et créer des œuvres qui communiquent leurs idées. Par contre, trop souvent, des gens qui ont des propos haineux et des idées discriminatoires se disent censurés, alors qu'ils subissent tout simplement les conséquences de leurs paroles et de leurs actions.
C'est drôle, mais parfois je m'autocensure dans certains contextes. Surtout dans le contexte académique, où j'ai souvent le réflexe de ne pas aborder certains sujets dans mes projets, par peur que ce soit mal reçu ou jugé. Par contre, j'essaie de plus en plus d'être authentique et de réaliser ces projets quand même, puisque le résultat est toujours intéressant.’’