Vulgum pecus
Provenant du latin, Vulgum Pecus définit l’ignorance commune. Ces mots sont aussi utilisés pour définir ce qui est vu comme étant le commun des mortels.
-Dictionnaire Larousse
À l’occasion du lancement de VULGAIRE, il était important de définir une thématique liant le titre et l’objectif du projet. À sa racine, vulgum pecus désigne l’adjectif vulgaire et, à notre époque actuelle, ce mot désigne ce qui est de mauvais goût et d’hyper sexualisé. Cependant, vulgum pecus signifie l’ignorance, alors est-il juste de dire que quelque chose de qualifié ‘‘vulgaire’’ n’est seulement qu’une façon de partager son ignorance ?
Lorsqu’une personne porte un jugement dévalorisant sur quelqu’un.e qui exprime un état d’être, c’est une façon maladroite de démontrer son inaptitude à ouvrir son esprit. Si cette idée est soutenue, la vulgarité (ou vulgum pecus) est, en soi, de la méconnaissance renfermée.
C’est dans le cadre de cette réflexion que l’inspiration est venue pour cette séance photo.
Un antagonisme entre la délicatesse et la vulgarité.
La vulgarité pour Ray (Iel-They/Them)
‘‘Ça veut dire oser. C'est se foutre des manières, des conventions, des apparences. C'est faire la paix avec le tabou, le sale, l'inacceptable. La vulgarité se rapproche beaucoup de la vérité. Je dirais même qu'elles sont amantes. Il n'y a rien de plus authentique que le soi vulgaire.’’
La vulgarité pour Cassia (Elle-She/Her)
‘‘C’est s’exprimer. La vulgarité c’est d’être curieux. La vulgarité c’est de plier les coins de page de son roman. La vulgarité c’est de ne pas rester silencieux. La vulgarité c’est le partage. La vulgarité c’est de questionner. La vulgarité c’est de lécher son assiette à la fin du repas. La vulgarité c’est d’entamer des conversations complexes. La vulgarité c’est de créer. La vulgarité c’est de s’habiller trop élégamment ou pas assez. La vulgarité c’est de résister à la censure. La vulgarité c’est d’agir sur ses désirs. La vulgarité c’est laisser son empreinte en gravant ses initiales sur un bureau. La vulgarité c’est de défier les normes de la société. La vulgarité c’est l’individualité. Soyons vulgaires.’’
La vulgarité pour Lauralie (Iel/Elle/Il-They/She/He)
‘‘Torture des opinions, dégradation des tabous, avilissement de la liberté, voilà comment je perçois la vulgarité mal placée. Pourtant, celle-ci peut être magnifique lorsqu’elle est bien employée. Ma vulgarité n’ai pas constante, elle évolue, grandie et se métamorphose. Elle ne possède ni limite ni restrictions, elle démontre, dévoile et dénonce. Elle ne prive aucune âme, elle éveille les aveugles, interpèle les sourds et donne une voix aux muets. Altérons nos perceptions, soyons vulgaire.’’
La vulgarité pour Morgan (Il-They/Them)
‘‘La vulgarité, c'est montrer qui je suis avec aucun soucis de la perception des autres. C'est m'exprimer en sachant que je choquerai certains. Je me présente au monde avec une certaine vulgarité, puisque je ne me censure pas quand ça vient à mon identité et à mon caractère.’’
L’ère de la vulgarité
Un énorme merci aux merveilleuses personnes qui m’ont permis de réaliser le projet:
Mannequin.es:
Félix Jaouen (@felixjaouen)
Juno Ray (@jxnx.rxy)
Cassia Haumont (@cassiahaumont)
Morgan
Lauralie Légal-Bissonnette (@nombri_ll)
Photographe & Editing : Gizzo / Geneviève Lirio Dohring (@gizzoflaw)
Maquillage: Vlad Shmatkov Santiago (@vlaggot - @bichofilia)
Logo Vulgaire: Arielle Charbonneau (@archarbonneau)
Direction artistique, organisation & stylisme: Annabelle Taverna (@angrybarbie_)