MAURANE

Extrait de ‘‘My strange addiction - Audition’’

Dévouée à la vidéo, MAURANE est une artiste pratiquant l’art depuis sa tendre enfance. C’est du haut de ses 4 ans que son imagination s’est émancipée puisqu’elle avait le livre arbitre sur l’apparence d’un mur.

‘‘Quand j'avais 4 ans, mes parents se sont séparés et ma mère a déménagé dans le loft de son nouveau copain sur Ontario. Je pouvais dessiner sur une partie du mur comme je voulais. Récemment, j'ai retrouvé une photo, c'est clairement une de mes plus belles œuvres jusqu'à maintenant. ‘‘

Dessins sur le mur à 4 ans.

MAURANE a commencé plus sérieusement la vidéo en 2020. Avant, elle avait de la difficulté à assumer qu’elle était une artiste, car elle savait qu’elle voulait se prêter à un métier d’art, mais était persuadée que ce ne serait pas viable.

‘‘Je voulais faire un métier créatif, mais pas être une artiste, je ne pensais pas que c'était viable. J'ai étudié en marketing de la mode, toute la partie plus artistique du programme j'aimais, mais tout le reste je ne me voyais pas faire ça de ma vie. Après, je suis allée en design, mais tous les projets que je faisais étaient plus des installations d'art que des produits de design. ‘‘

C’est à la suite d’un ami atteint d’un cancer, en 2020, que l’artiste a pris conscience de sa raison de vivre, c’est-à-dire, la création de l’art et les gens qu’elle aime.

‘‘J'ai appris à faire du  montage vidéo en écoutant plusieurs vidéos YouTube et en faisant des essais-erreurs à travers mes projets et, maintenant, je suis en amour avec la vidéo et j'espère qu'on va vivre heureux pour longtemps.’’

Dans l’optique de se décrire en tant qu’artiste, MAURANE a fait appel à ses proches.

  • Mère. ‘‘Quand elle a un objectif, elle se concentre dessus de manière résolue.’’

  • “Ami”. ‘‘Elle est une femme qui s’accomplit; elle porte réellement le lion zodiaque en elle. Elle fonce vers ce qu’elle veut. Elle déborde d’humour, de blagues, de canulars et de toutes rigoloteries diverses. Elle inspire à s’assumer comme personne. Elle a un sourire qui touche à ses deux oreilles dans lequel on se perd. Maladroite.’’

  • Amie de sa soeur. ‘‘Si son énergie avait une couleur, je lui donnerais JAUNE.’’

‘‘Les oeuvres de Caveh Zahedi et de Josh Harris impactent beaucoup mon travail récemment.’’

‘‘Les oeuvres de Caveh Zahedi et de Josh Harris impactent beaucoup mon travail récemment.’’

La vulgarité. ‘‘On dirait que j'aime trop ce mot, car il a une connotation péjorative dans l'esprit des gens.

Pour moi, être vulgaire c'est être cru et direct. C'est quelque chose qui n'est pas caché derrière de belles tournures de phrases ou du beau superficiel. Plus mes projets sont crus, plus ils sont honnêtes, vulnérables et vrais. L'année dernière, j'ai commencé à écrire des poèmes vulgaires. Quand mon père a su que j'en avais lu à des événements, il voulait vraiment les lire. Sa réponse à ceux-ci était: C'est bon, mais pourquoi? Pourquoi écris-tu ça de cette façon? Moi aussi, j'écrivais des poèmes trash quand j'étais jeune, mais j'utilisais de belles phrases lyriques/ symboliques.

La réponse c'est que c'est un style que j'aime. C'est honnête et je crois que ça permet aux gens de plus "relate". ‘‘

LA VULGARITÉ

‘‘Pour moi, la censure, ça me motive. Je suis en train de travailler sur mon premier long métrage avec l'artiste Billy Pedlow.  C'est un sujet qu'on aborde, on parle de cancel culture. Notre film autobiographique montre Billy ayant été romantiquement agressif avec moi à certains moments et moi ayant été malhonnête et passive. On parle de sujets quand même assez tabous, donc c'est une peur que j'ai présentement, être censuré pour ce projet. C'est rare que les gens montrent les erreurs qu'ils font et leurs vices ouvertement. Billy et moi avons quand même décidé de la faire pour notre amour de l'art et parce que nous sentions la pertinence de parler d'un sujet comme celui-ci.

Oui mais si je suis honnête je dois être la personne qui me suit le plus censuré. Heureusement, je le fais de moins en moins, car ma confiance en moi a beaucoup augmenté dans les deux dernières années. Je crois en mes idées et en mon art. Avant, j'avais peur d'être jugée, d'avoir l'air conne, de ne pas être acceptée... Je m'empêchais de m'exprimer dans mes projets et même dans mes relations personnelles.’’

LA CENSURE

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